Supplément à La Lettre d’AFRISTAT |
Lamine Diop, M. Lamine Diop quitte le Mali après une aventure qui a commencé en janvier 1996 avec l’implantation à Bamako du siège d’AFRISTAT. En réalité, l’aventure a commencé bien plus tôt, dès 1991, en tant que co-président du groupe de pilotage dont les travaux devaient aboutir le 21 septembre 1993 à Abidjan à la création d’un Observatoire économique et statistique d’Afrique subsaharienne (AFRISTAT). Ingénieur statisticien économiste en 1970 du Centre européen pour la formation des statisticiens des pays en voie de développement (CESD-Paris), M. Diop entame sa carrière professionnelle à la Direction de la statistique du Sénégal dont il devient directeur de 1974 à 1980. Il retourne ensuite à Paris pour être directeur du CESD A cette fonction, il a contribué à la formation de bon nombre des membres de la communauté statistique africaine et a organisé le transfert de la formation statistique du CESD-Paris vers les écoles de statistique d’Abidjan, Kigali et Yaoundé. L’idée de créer une institution communautaire africaine d’appui au développement de la statistique en 1991 a donné une nouvelle occasion à M. Diop de s’impliquer au progrès de la statistique dans la région. Il est resté Directeur Général d’AFRISTAT de janvier 1996 à décembre 2003. M. Diop est membre de plusieurs associations scientifiques. Il est chevalier dans l’Ordre national du mérite du Sénégal (1985), chevalier dans l’Ordre national de la Côte d’Ivoire (1987) et chevalier dans l’Ordre national du Mali (2003). A l’occasion de son départ du Mali, La lettre d’AFRISTAT retrace quelques manifestations et hommages en reconnaissance de son dévouement à la statistique africaine. Par décret n°03-436/p - rm du 7 octobre 2003 de M. Amadou Toumani Touré, Président de la République du Mali, M. Lamine Diop, Directeur Général d'AFRISTAT, a été nommé au grade de Chevalier de l'Ordre National du Mali. La cérémonie de remise de décoration qui s'est déroulée le 21 octobre 2003 au ministère du Plan, a été présidée par M. Marimantia Diarra, Ministre délégué auprès du Premier Ministre chargé du Plan. Une délégation du Comité de direction, le personnel de la Direction générale d'AFRISTAT et plusieurs responsables de service du ministère du Plan ont assisté à la cérémonie.
Réception offerte par M. Lamine Diop, le 15 décembre 2003 à Bamako A l’occasion de son départ du Mali, M. Lamine Diop a offert, le 15 décembre 2003, une réception dans les jardins d’un hôtel de la place en présence de nombreuses personnalités parmi lesquelles M. Marimantia Diarra, Ministre délégué auprès du Premier Ministre chargé du Plan de la République du Mali et l’ambassadeur de la République du Sénégal à Bamako, des responsables des organisations internationales présentes au Mali, des responsables des services publics, du président de l’Association malienne de statistique (AMSTAT)et de l’ensemble du personnel d’AFRISTAT. M. Diop a profité de cette occasion pour rendre hommage au gouvernement de la République du Mali, aux bailleurs de fonds qui ont accompagné AFRISTAT lors de sa création et au personnel d’AFRISTAT. Au cours de cette cérémonie, M. Marimantia Diarra, a loué les qualités de M. Diop, son dévouement au service de la statistique africaine et souhaité que son expérience puisse bénéficier aux générations actuelles et futures. M. Mohamed Diallo, président de l’AMSTAT a mis en exergue les liens d’amitié et de fraternité qui s’étaient noués au cours des années et remercié M. Diop pour son apport à la communauté statistique malienne. Messages et témoignages Message de M. Sidna Ould N’dah, Président du Comité de direction d’AFRISTAT Directeur Général / ONS Mauritanie Le 31 décembre 2003 prend fin le second et dernier mandat de Monsieur Lamine DIOP à la tête d’AFRISTAT. Deux mandats marqués successivement par la mise en place et l’émergence de cette institution qui, désormais, s’impose incontestablement au niveau régional et même international. En si peu de temps, 8 ans, AFRISTAT a satisfait beaucoup d’attentes, tant de la part des utilisateurs régionaux et internationaux de l’information statistique que de la part des instituts nationaux de statistique (INS), et, mieux encore, permis d’espérer à nouveau des jours meilleurs pour la statistique africaine. En effet, non seulement la tendance à la régression des systèmes statistiques de certains pays membres a été enrayée mais, surtout, cette tendance a été plutôt inversée dans certains cas grâce notamment à la qualité et la promptitude de l’assistance technique et des services fournis par AFRISTAT. L’Observatoire est aussi devenu un espace de rencontres et un forum d’échanges entre spécialistes. Je dirais même qu’il a réussi à tisser une véritable toile de la statistique africaine dont il forme le centre. Bel exemple d’intégration africaine, tout au moins dans le domaine qui est le sien, AFRISTAT est souvent cité dans le chapitre des bonnes pratiques. Ces succès et un tel rayonnement de l’Observatoire a été rendu possible grâce, en premier lieu, à l’action constante, efficace et multiforme de Monsieur Lamine DIOP à la tête de cette institution. Homme sérieux, dévoué à la cause du développement de la statistique africaine, compétent, grand connaisseur des faiblesses et forces des systèmes statistiques africains et doté de grandes qualités humaines dont la moindre n’est pas sa modestie, Monsieur DIOP, Lamine pour les familiers, nombreux parmi la communauté des statisticiens africains et non africains, a donc tout simplement rendu grand service à l’Afrique, encore une fois. Car, Monsieur DIOP a déjà aussi rendu service à l’Afrique et aux statisticiens africains, dans le domaine de la formation, en dirigeant le CESD-Paris dans les années 80. C’est le lieu, ici, de lui témoigner de la reconnaissance de l’Afrique à son égard, de la gratitude du Comité de Direction d’AFRISTAT, au nom de tous les statisticiens africains. C’est aussi l’occasion de souhaiter au nouveau Directeur Général, Monsieur Martin BALEPA, une réussite totale dans ses nouvelles fonctions. Meilleurs vœux à tous à l’occasion du nouvel an. Discours de remerciement à M. Lamine Diop prononcé le 22 octobre 2003 pour le Comité de direction par M. Saadna Ould Baheida Directeur Général Adjoint de l’Office national de statistique de la Mauritanie représentant le Président du Comité de direction Monsieur le Directeur Général, Au moment où nous nous acheminons vers le terme de votre second mandat au poste de Directeur Général d’AFRISTAT, il est un devoir pour nous de vous remercier pour l’efficacité avec laquelle vous avez assumé vos fonctions depuis votre prise de service en 1996. Plus qu’un rituel protocolaire d’au revoir, nous voulons donner un sens profond à ce geste, en reconnaissance de votre engagement à nos côtés pour faire avancer la statistique, véritable outil d’aide à la décision, dans nos pays respectifs. Le développement rapide des activités d’AFRISTAT et son rayonnement international sont le résultat d’une œuvre commune certes, mais nous sommes conscients que votre efficacité et la confiance que vous avez su inspirer à tous les acteurs et bénéficiaires d’AFRISTAT y ont été les facteurs les plus déterminants. Avec compétence, détermination et humilité, vous avez fait d’AFRISTAT un pôle d’excellence naissant incontestable. Votre sens élevé de l’intérêt collectif et vos hautes qualités managériales nous permettent d’envisager avec beaucoup de sérénité l’avenir de notre institution. Vous allez bientôt remettre le relais à un responsable qui connaît la maison et cela nous rassure. C’est aussi à votre actif. Sur ce point particulier, nous tenons à réitérer notre disponibilité à soutenir M. Martin Balépa et l’ensemble de son équipe pour consolider et développer les activités et l’image d’AFRISTAT en Afrique et dans le monde. Message de M. Jean-Louis Bodin, Président du Conseil scientifique d’AFRISTAT Coprésident du Groupe de pilotage du Projet AFRISTAT (1991 – 1995) Après avoir exercé les deux mandats de Directeur Général que lui avait confiés le Conseil des Ministres d’AFRISTAT, en 1995 et en 1999, Lamine Diop nous quitte, conformément aux dispositions de l’article 33 du Traité dont nous avons célébré, le 21 septembre dernier, le dixième anniversaire. Autant dire que, depuis sa création, l’histoire d’AFRISTAT se confond avec le déroulement de carrière de Lamine Diop. Et quand on mesure le chemin parcouru, depuis l’installation au début du mois de janvier 1996 d’une équipe réduite à sa plus simple expression dans l’immeuble aujourd’hui bien connu des amis d’AFRISTAT et des lecteurs de ‘La Lettre’, que peut-on dire sans risquer de porter atteinte à la modestie de celui qui a tenu avec fermeté et intelligence les rênes qui lui avaient été confiées ? Les différents bilans et évaluations qui ont été conduits ces derniers mois à l’occasion des études sur l’avenir d’AFRISTAT après 2005 et la préparation de la décennie 2006 – 2015 ont toutes conclu qu’AFRISTAT était une réussite remarquable, qu’il avait permis une incontestable relance des activités statistiques dans la plupart de ses pays membres et qu’il était largement reconnu comme un pôle de compétence dans la région, non seulement par ses Etats membres, mais aussi par les grandes institutions internationales ou supranationales telles que le FMI, la Banque mondiale, le PNUD ou la Commission européenne. Grâce aux actions menées par ses experts et à travers l’animation du réseau des instituts nationaux de statistique (INS), des acquis importants ont été enregistrés dans de nombreux domaines, de fructueux échanges d’expériences ont pu avoir lieu et ont permis l’harmonisation régionale des concepts, des nomenclatures et des méthodologies. Enfin, AFRISTAT a largement contribué à la politique d’intégration régionale, grâce aux relations nouées avec l’UEMOA et la CEMAC ; il a su accompagner les politiques de réduction de la pauvreté qui sont désormais au centre des politiques de développement et a ainsi contribué à la bonne gouvernance économique. L’efficience et l’efficacité des travaux d’AFRISTAT sont bien entendu dues à l’excellence de ses experts et à la capacité de mobilisation de cette expertise, mais aussi aux qualités de son directeur général. Mais je ne voudrais pas trop m’étendre sur l’histoire de ces huit années d’AFRISTAT qui est bien connu des lecteurs de ‘La Lettre’, mais plutôt sur la « préhistoire », c’est-à-dire l’histoire des années de gestation du projet, qui, aujourd’hui, sont peut-être moins connues. La signature du Traité le 21 septembre 1993 à Abidjan, à l’issue d’une réunion régulière des ministres de l’Economie et des Finances de la Zone Franc, marquait bien sûr le début de l’histoire « visible » d’AFRISTAT, mais n’était en fait qu’une étape dans la préparation du projet : la décision de créer AFRISTAT résultait de la prise de conscience par les Etats africains membres de la Zone Franc de la nécessité de mettre en commun leurs ressources rares pour enrayer le déclin de leurs systèmes statistiques observé pendant la décennie 1980 et pour bâtir des systèmes statistiques performants capables de fournir, dans les meilleures conditions de coût et de délai, les données quantitatives requises pour la conduite des politiques économiques, le renforcement de l’intégration régionale et le débat démocratique ; elle s’appuyait aussi sur la nécessité, pour la coopération française, de réformer ses modes d’intervention reposant encore trop souvent, à cette époque, sur la substitution pure et simple d’assistants techniques à des cadres africains dont la nombre et la qualité ne cessaient pourtant de croître, grâce notamment à la qualité du réseau des écoles de statistique d’Abidjan, de Kigali et de Yaoundé. Par ailleurs une certaine homogénéité apparaissait dans les besoins en information statistique de la plupart de ces pays, au moins ceux d’entre eux appartenant à la Zone Franc : l’appartenance à des zones monétaires disposant de devises liées au Franc français leur imposant un certain degré de convergence de leurs économies rendait en effet nécessaire une forte harmonisation, non seulement de leurs statistiques monétaires et financières, mais aussi des statistiques macro-économiques en général. C’est ainsi qu’est née l’idée d’un organisme statistique multinational, dont seraient membres tous les pays de la Zone Franc, et qui aurait pour objectif[1] « de contribuer au développement des statistiques économiques, sociales et de l’environnement dans les Etats membres et de renforcer leurs compétences dans ce domaine » et pour rôle[2] « de concevoir pour les Etats membres une méthodologie commune pour la collecte, le traitement et la diffusion de l’information statistique de base, d’harmoniser en conséquence les concepts et les nomenclatures utilisés par les Etats membres afin de rendre leurs statistiques comparables, d’améliorer la diffusion et l’utilisation de l’information statistique dans les Etats membres, …d’effectuer des travaux d ‘analyse et de synthèse…, de contribuer à l’organisation de la formation permanente,…d’apporter son appui aux activités des organismes nationaux de statistique des Etats membres … ». L’idée d’un tel organisme fut présentée par le ministre français de la coopération aux ministres chargés de l’Economie et des Finances des pays membres de la Zone Franc lors de leur réunion semestrielle d’avril 1991 organisée à Ouagadougou, avec d’autres projets visant à l’intégration régionale (OHADA, CIMA, écoles des régies financières, etc.). Un groupe de pilotage du projet a alors été mis en place et a travaillé jusqu’à l’installation effective d’AFRISTAT à Bamako ; le choix de Lamine Diop pour co-présider ce groupe était plus qu’une évidence après les douze années qu’il venait de passer à la tête du CESD-Paris où il avait contribué à former des dizaines et des dizaines de statisticiens africains et après avoir dirigé de main de maître la décentralisation de ces formations de Paris vers trois capitales africaines. Mais le prestige international de Lamine Diop s’étendait aussi en Afrique anglophone, à travers ses apports aux travaux de la conférence conjointe des planificateurs, statisticiens et démographes de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) à Addis-Abeba. J’ai eu le privilège d’être, aux côtés de Lamine, le co-président français de ce groupe de pilotage. De 1991 jusqu’à la signature du Traité, ce groupe a connu une intense activité : visite auprès des instituts nationaux de statistique, des ministres chargés de l’Economie et des Finances et des ministres chargés de la tutelle des INS dans la plupart des pays membres de la Zone Franc ; visites auprès des directeurs des services des études des banques centrales ; réunions sous-régionales (INS et ministères chargés de l’Economie et des Finances des futurs pays membres, services des études des banques centrales) afin de définir le mode de travail et les premières orientations de travail d’AFRISTAT (réunions organisées à Dakar et à Yaoundé) ; présentation d’un premier projet (approuvé) lors de la réunion semestrielle de septembre des ministres chargés de l’économie et des finances des pays membres de la Zone Franc organisée à Yaoundé ; définition du mode de financement d’AFRISTAT et décision de mettre en place un Fonds AFRISTAT ; rédaction par le groupe de pilotage du projet de Traité créant AFRISTAT ; présentation du projet AFRISTAT à la Commission européenne (DG VIII et EUROSTAT), aux Nations unies (Commission de statistique à New York et CEA à Addis-Abeba), au PNUD, à la Banque mondiale et aux services de coopération statistique de quelques pays. La signature du Traité n’a pas mis fin, en 1993 aux activités du groupe de pilotage qui a eu encore, avant l’installation d’AFRISTAT à Bamako au début de 1996, à accomplir plusieurs autres tâches : préparation de la nomination de Lamine Diop comme premier directeur général d’AFRISTAT en marge de la réunion semestrielle de septembre des ministres chargés de l’économie et des finances des pays membres de la Zone Franc organisée en avril 1994 à Brazzaville ; en décembre de la même année, décision de fixer à Bamako le siège d’AFRISTAT ; négociations avec le gouvernement du Mali sur le choix des locaux destinés à héberger AFRISTAT[3] et sur l’accord de siège. Pour moi, ces quatre à cinq années de travail en commun avec Lamine ont constitué, non seulement un parcours administratif et technique riche d’enseignements (où nous devions être à la fois diplomates, financiers, et aussi techniciens de la statistique !), mais aussi et surtout une aventure humaine exceptionnelle. Travailler aussi étroitement avec un homme tel que Lamine DIOP est un privilège rare et une chance exceptionnelle. J’ai eu la chance depuis 1996, de suivre le développement des activités d’AFRISTAT en acceptant ma nomination par le Comité de direction en tant que membre du Conseil scientifique et en en assurant la présidence, ce qui m’a permis d’accompagner la croissance et les succès de l’institution que j’avais contribué à lancer. Je crois profondément à la nécessité d’un tel Conseil, qui est en particulier un point de contact, de rencontre et de dialogue d’AFRISTAT avec ses utilisateurs, universitaires ou issus de la société civile. De tels contacts sont aujourd’hui absolument nécessaires pour assurer la transparence, la pertinence et l’impartialité des travaux statistiques, bref pour veiller à ce que la production statistique soit conforme aux principes fondamentaux de la statistique officielle promulgués par la Commission de statistique des Nations unies en 1994. Cette participation aux travaux du Conseil scientifique m’a permis de poursuivre mes contacts professionnels et amicaux avec Lamine et je ne peux que m’en féliciter. Mais je voudrais aussi mentionner la participation assidue de Lamine aux activités de l’Institut international de statistique, que j’ai eu l’honneur de présider pendant deux années, de 1999 à 2001 ; Lamine, avec quelques autres, représente avec efficacité dans cette institution la statistique africaine qui mérite d’être mieux connue dans les instances scientifiques internationales. En un mot, MERCI. Merci Lamine pour tout ce que tu m’as apporté et tout ce que tu continueras à m’apporter sur le plan professionnel et sur le plan personnel. Nous savons tous que le départ de Lamine de Bamako ne signifie certainement pas son départ du « paysage statistique africain » et, comme tous, je m’en réjouis. Donc, non seulement MERCI, mais aussi A BIENTÔT ! Témoignage de par M. Jean Nkuété Secrétaire Exécutif de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale Monsieur le Directeur Général et cher ami, Au moment où vous vous apprêtez à quitter vos fonctions à la tête d’AFRISTAT, il me plaît, au nom de la CEMAC et en nom propre, de vous rendre un hommage mérité pour le travail accompli avec dévouement à la tête de cette institution. Vous avez su, par vos qualités professionnelles et humaines exceptionnelles, répondre aux attentes des ministres de l’Economie et des Finances de la Zone Franc qui ont créé en 1993 l'Observatoire économique et statistique d'Afrique subsaharienne (AFRISTAT) en apportant une contribution remarque à l’amélioration des services statistiques nationaux. En ce qui concerne plus spécifiquement la CEMAC, dès l’entrée en vigueur de son Traité en juin 1999, j’ai eu le plaisir d’apprécier votre franche collaboration lors de l’élaboration du programme statistique biennal de la sous-région. En dépit du retard observé dans la mise en œuvre de cet important programme en rapport avec l’épineux problème de financement des activités statistiques dans les Etats membres, j’ai apprécié votre détermination et votre dévouement à la réussite de ce programme. Dans l’espoir que votre successeur poursuivra avec la même détermination votre œuvre dans l’espace AFRISTAT en général et l’Afrique centrale en particulier, j’ai le plaisir de vous souhaiter un bon succès dans vos prochaines fonctions et vous prie d’agréer, Monsieur le Directeur Général et cher ami, l’assurance de ma considération distinguée. Témoignage de par M. Frédéric Assomption Korsaga Commissaire au Département des Politiques Economiques à la Commission de l’UEMOA Monsieur le Directeur Général, Au moment où vous arrivez à la fin de votre mandat, je ne saurais rester indifférent devant l’immense travail que vous avez abattu huit années durant à la tête de l’Observatoire Economique et statistique d’Afrique Subsaharienne (AFRISTAT). En effet, vous avez contribué à l’implantation et à l’animation de cette importante structure dans notre espace sous régional. Au terme de votre dernier mandat, je peux affirmer que vous avez réussi une œuvre colossale celle qui est d’avoir fait de votre institution un centre d’excellence en Afrique, dans le domaine de la statistique. En matière de promotion de la statistique, votre institution a joué un rôle déterminant. Ainsi, le Programme Statistique Minimum Commun (PROSMIC), cadre de développement de la statistique des Etats membres d’AFRISTAT, est devenu une référence pour tout le continent africain. J’ai apprécié particulièrement votre collaboration dans le cadre de l’élaboration et de la mise en œuvre de PARSTAT. Ces deux importants programmes ont contribué à l’harmonisation des statistiques et au renforcement des systèmes statistiques dans les différents Etats membres de l’UEMOA. L’aboutissement des travaux de l’IHPC et l’amélioration de la comparabilité des PIB ont été particulièrement déterminants et expliquent aujourd’hui la grande sollicitation dont AFRISTAT fait aujourd’hui l’objet en Afrique. Vous avez joué un rôle central dans cette dynamique et vous constituez aujourd’hui un modèle pour les jeunes générations de statisticiens. Votre souci pour la bonne marche des appareils statistiques de nos Etats et vos actes dans les organes de formation pour la constitution d’une masse critique de statisticiens économistes des pays de l’Afrique subsaharienne font de vous un homme d’expérience. Je souhaite vivement que tout cela soit capitalisé par vos successeurs afin que votre institution poursuive ses nobles missions. Par la même occasion, je renouvelle mes félicitations à Monsieur Martin BALEPA et lui assure de la disponibilité de la Commission à poursuivre notre coopération avec AFRISTAT. Je voudrais également adresser mes félicitations et mes vifs encouragements à toute l’équipe d’Afristat qui n’a ménagé aucun effort pour vous appuyer tout au long de votre mandat. Veuillez agréer, Monsieur le Directeur Général, l’assurance de ma considération distinguée. Message de M. Philippe Pommier Chargé de mission des appuis financiers et des études économiques Ministère des Affaires Etrangères (Coopération et Francophonie) France Message à mes amis d'Afristat. Vous êtes rassemblés aujourd’hui, 20 décembre 2003, à l’occasion de votre traditionnelle fête de fin d'année. Je voudrais vous dire combien, en pensée, je serais avec vous, pour partager votre légitime satisfaction des résultats obtenus par votre travail en équipe. Depuis mon arrivée à la Direction du développement et de la coopération technique, voici 4 ans, nos relations ont été permanentes, simples relations de travail au début et puis aussi, très vite, relations personnelles fondées sur l'estime que j'ai pour chacun d'entre vous et pour toute l'équipe prise collectivement. C'est à votre contact que j'ai découvert l'Afrique sub-saharienne, et cela m'a donné une vision réaliste et optimiste. Optimiste car Afristat démontre qu'une institution africaine peut être extrêmement performante; réaliste car nous voyons bien quels sont les facteurs de cette réussite: un projet d'entreprise clair, un financement sécurisé, des critères rigoureux pour la composition de l'équipe, enfin, et peut être surtout, un bon directeur général. Mais aujourd'hui, justement, Lamine Diop, le fondateur d'Afristat, vous quitte. Comme c'est un homme qui, bien que conscient de sa valeur, reste modeste, je ne veux rien ajouter aux éloges qui lui sont adressés de toute part. Je dirai simplement que le plus grand hommage que nous puissions lui rendre est de l'assurer que son départ ne nous inquiète pas. L'institution qu'il a construite est maintenant suffisamment solide pour survivre à son départ. Je lui dirai aussi que je resterai son ami. Message de M. Jean-Michel Charpin, Directeur Général de l’INSEE lu par M. Jean-François Divay le 22 octobre 2003 devant le Comité de direction d’AFRISTAT Monsieur le Directeur Général, Je voudrais profiter de ce comité de direction, le dernier sous votre présidence avant votre retraite, pour vous adresser mes félicitations et mes remerciements pour le travail que vous avez accompli en présidant à l’installation et aux premières années d’AFRISTAT. Le succès et les nombreuses réussites d’AFRISTAT, sur lesquels tout le monde s’accorde, vous doivent en effet beaucoup. Sous votre direction, AFRISTAT est devenu un partenaire important, tant des systèmes nationaux de statistique que des organisations multilatérales et des organisations régionales d’intégration économique. Le réseau qu’AFRISTAT a bâti avec les instituts de statistique de ses pays membres constitue un modèle original qui fera, j’en suis sûr, des émules dans d’autres régions. AFRISTAT est ainsi souvent appelé à être le représentant et le porte-parole, dans les forums internationaux, non seulement de ses pays membres mais aussi plus généralement de tous les pays en développement qui ont à construire leur système statistique. Les résultats du travail accompli sont en effet considérables : grâce à AFRISTAT, les pays membres ont pu mettre en œuvre et pérenniser de nombreux travaux dans tous les domaines de la statistique, je citerai les nomenclatures, les indices de prix, les comptes nationaux, etc. tous harmonisés au niveau régional. En même temps, une équipe d’experts compétents et efficaces a été constituée, une équipe dans laquelle les experts français passent progressivement le relais à des experts africains. A n’en pas douter, AFRISTAT est devenu aussi une pépinière pour les statisticiens de ce continent. Cher M. Diop, je crois pouvoir dire que la communauté des statisticiens, et tous ceux qui oeuvrent au développement, vous sont reconnaissants de votre action. Encore une fois acceptez mes félicitations et mes remerciements et tous mes vœux pour une retraite que je devine active. Je me tourne maintenant vers vous, M. le Directeur Général Adjoint, puisque c’est vous qui allez diriger AFRISTAT dans quelques semaines. Si beaucoup de choses ont été faites depuis 1996, il reste beaucoup à accomplir. Il va en particulier vous incomber de conduire cette institution dans sa deuxième incarnation, après 2005. Nous souhaitons pour notre part qu’AFRISTAT continue dans la droite ligne de ce qui a été accompli jusqu’à présent, en répondant toujours davantage aux besoins des systèmes statistiques de ses pays membres, tout particulièrement pour le suivi des politiques de réduction de la pauvreté. L’INSEE sera à vos côtés pour vous apporter tout l’appui que vous jugerez utile et que je considère pour ma part comme une priorité de son dispositif d’assistance technique en Afrique subsaharienne, à côté de son appui aux écoles africaines de statistique. J’espère avoir l’occasion de vous rencontrer bientôt pour continuer le dialogue fructueux que j’ai eu le plaisir d’entamer avec Monsieur Diop il y a quelques mois. En attendant, je vous souhaite bonne chance pour cette nouvelle mission. Allocution de Mme Stella Amegashie, au nom des épouses des Experts d’AFRISTAT, lors de la fête annuelle du personnel de la Direction générale d’AFRISTAT Bamako, le 20 décembre 2003 Allocution de Mme Stella Amegashie, au nom des épouses des Experts d’AFRISTAT lors de la fête annuelle du personnel de la Direction générale d’AFRISTAT Bamako, le 20 décembre 2003 M. et Mme Diop, C’est avec beaucoup d’amertume que j’assume l’honneur qui m’ait fait de dire ces quelques mots d’au revoir de la part des épouses et enfants des Experts d’AFRISTAT à Madame et Monsieur Diop. M. Diop, Les séparations sont toujours difficiles quelle que soit la personne qui vous quitte. Mais « seules les montagnes ne se rencontrent pas » dit-on et j’ajoute tout commencement a une fin ; c’est la loi de la nature. Durant ces quelques années passées à Bamako, nous avons remarqué votre souci du travail bien fait et aussi de l’avenir de vos collaborateurs. Nous, épouses des experts d’AFRISTAT, sommes toutes les fois et il y a en eu plusieurs, touchées lorsque vous notez dans tous vos discours à l’endroit des épouses le rythme du travail de nos époux, qui fait que nous avons souvent la lourde tâche de nous occuper, toutes seules, de la maison, de l’éducation des enfants, et d’apaiser leur souffrance en l’absence de leur père. Ces intentions prouvent qu’à travers nos époux, vous pensez tout le temps à leur famille. Nous n’oublions pas également le nombre de fois où vous avez défendu auprès des instances décisionnelles de l’Observatoire, nos conditions de vie, depuis l’installation d’AFRISTAT jusqu’à ce jour. Soyez-en remercié . Maintenant, il est venu pour vous l’heure de prendre une pré-retraite bien méritée après avoir passé toute votre carrière au service de l’Afrique que ce soit au Sénégal, en France et finalement au Mali. Puisse le Seigneur, vous accorder une très bonne santé afin de jouir pleinement de votre temps d’arrêt de travail. Nous osons croire que vous allez encore participer à la réussite de plusieurs autres projets, car vous êtes toujours dynamique et plein de santé et surtout plein de bonnes idées. Permettez-moi maintenant de dire quelques mots à l’attention de votre épouse. Chère Mme Diop, Le temps et nos multiples occupations n’ont pas permis malheureusement à plusieurs d’entre nous, d’apprécier votre modestie, votre sensibilité et votre gentillesse. Pour celles qui vous ont un peu côtoyée, vous avez été toujours disponible avec le meilleur accueil. Vous êtes et resterez, j’en suis sûr, un exemple pour beaucoup de cadres en général, et pour nos maris en particulier. Bonne pré-retraite M. Diop ! Croyez-moi, Mme Diop, vous êtes est une femme modèle pour nous, pour le soutien à apporter à nos maris dans leur travail. Vous avez toujours été à ses côtés pour le supporter et l’encourager dans sa lourde tâche. Aujourd’hui, la page du travail « quotidien » se tourne et s’ouvre celle de la pré-retraite. Vous allez, je le souhaite, jouir des fruits de toutes ces longues années de sacrifice, d’attente et même de privation. Mais pour vous, le travail n’est pas fini. Heureusement !!! Maintenant, une autre porte s’ouvre à vous et il faut maintenant offrir à votre mari le plaisir du repos bien mérité après la mission bien accomplie. Mme Diop, nous savons que vous vous êtes bien préparée pour assumer cette nouvelle tâche. Alors, nous ne pouvons que vous souhaiter beaucoup de bonheur. A Monsieur Balépa, Nous ne pouvons pas souhaiter le bon départ M. Diop, sans souhaiter la bienvenue à M. Balépa qui va avoir la lourde tâche de nous « gérer ». Nous vous félicitons d’abord pour votre nomination au poste de Directeur Général d’AFRISTAT. Puisse Dieu vous accorder la santé et la force nécessaires pour accomplir, comme vous le démontrez tous les jours déjà, les tâches qui vous attendent, dans la sérénité. Nous avons eu le temps de vous voir à l’œuvre et nous sommes assurées que tout se passera très bien sous votre direction. Sans trahir les secrets d’alcôve, je puis vous assurer du soutien de tout le personnel et de nos maris. Pleins succès dans vos nouvelles fonctions. Mot d’au revoir adressé à M. Lamine Diop par M. Martin Balépa Directeur Général Adjoint d’AFRISTAT, au nom du Personnel d’AFRISTAT lors de la fête annuelle du personnel de la Direction générale d’AFRISTAT. Bamako, le 20 décembre 2003 Tout d’abord, je vous remercie très sincèrement, au nom de la Direction générale, d’avoir répondu nombreux à cette traditionnelle fête de fin d’année. Je vous souhaite une bonne fête, et surtout une bonne et heureuse année 2004 qui commence d’ici quelques jours. La fête qui nous réunit est certes traditionnelle, mais elle revêt aujourd’hui un caractère exceptionnel. Exceptionnelle, elle l’est par sa beauté. Et je remercie en cela, au nom de la Direction générale, ceux qui ont contribué à la rendre ainsi, le personnel d’AFRISTAT et certains de nos prestataires de services. Exceptionnelle, elle l’est aussi parce que c’est la dernière que préside M. Lamine Diop, en sa qualité de Directeur Général d’AFRISTAT. C’est cette occasion solennelle que nous, personnel d’AFRISTAT, avons choisie pour rendre notre hommage à M. Lamine Diop. Monsieur le Directeur Général, Au regard du concert d’éloges à votre endroit qui nous a précédé, qu’est-ce que nous, votre famille que vous avez bâtie pendant plus de huit ans, pouvons ajouter ? Au risque de plagier ces messages et témoignages si profonds et si sincères sur l’homme, nous tenons à vous exprimer, avec nos faibles mots, notre reconnaissance d’avoir côtoyé, servi et collaboré avec une personne compétente, imbue du sens de devoir, de tolérance et de responsabilité. Nous avons été fiers d’avoir été à ses côtés. Nous avons œuvré ensemble dans le même sens pour remplir nos missions à votre grande satisfaction et à celle de nos Etats et de nos partenaires. Mais parfois, nous n’avons pas été à la hauteur comme vous l’auriez souhaité. Nous n’avions pas toujours eu les mêmes opinons, les mêmes points de vue sur quelques questions. Rien de plus normal. L’unanimité aurait, sans doute, gâché la richesse des différences et la complémentarité des membres qui composent l’équipe que vous dirigiez. Pour avoir su gérer ces différences, vous méritez d’être qualifié de bon patron. Celui qui, par humilité, écoute et décide ensuite. Nous vous obéissions parce que nous savons que dans l’école de la vie obéir est le début de la sagesse qui mène à l’apprentissage de la pratique de l’autorité. Monsieur le Directeur Général, Le personnel d’AFRISTAT vous exprime sa reconnaissance pour le rôle que vous avez joué, pour avoir œuvré sans relâche au rayonnement de notre institution. Au moment où vous vous apprêtez à quitter vos fonctions, nous gardons le ferme espoir que nous saurons toujours compter sur vous en tant que de besoin. Nous vous souhaitons pleins succès dans vos nouvelles entreprises. |